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Enseignement décousu de la réalité, inattention étudiante, succès académiques circonstanciels, engagement balayé du revers de la main, mépris d’une responsabilité culturelle; difficile il est de croire qu’il a fallu s’isoler pour prendre connaissance des lacunes de ces lieux de savoir que l’on nomme couramment cégeps.
Reconnaître ces lacunes, c’est prendre part au changement.
Vingt-trois étudiants et diplômés de seize cégeps différents se sont penchés sur l’idée d’une possible refonte de ces établissements à la suite de la pandémie mondiale. Leurs témoignages représentent le point de départ d’une discussion qui, tel qu’espéré, s’étalera aux quatre coins de la province.
Philippe Moutillet, cégépien dans la foulée de la crise sanitaire, est plus déterminé que jamais à repenser l’enseignement supérieur dans la province. Faisant part des enjeux des cégépiens au sein de son association étudiante, il reconnaît le pouvoir de la parole étudiante afin de concevoir le cégep de demain en un lieu engagé, inclusif et par- dessus tout, à l’air de son temps.